Présentation du projet

Ernesto processus est un dispositif
artistique qui vise à produire de la
littéradanse.

Chaque séance (s) comporte une partie performée qui consiste
en une création, par un groupe d'artistes, de mouvements et de
mots, et, simultanément, une production de traces qui peuvent
être de nature variée : notes manuscrites, partitions inventées,
enregistrements, images fixes, courtes vidéos...
Toutes les traces sont réunies au terme de la séance.
La séance suivante (s+1) se fonde sur les traces générées par s.
A partir d'une mémoire corporelle partielle, de clichés, de
notes, de photos ou de sons... une autre proposition dansée est
créée, elle-même tracée.
Un trace produite en s peut être utilisée en s+1 comme en s+10.
Le rapport à la mémoire de cette production sera différent en
fonction du temps écoulé.
S'étirant dans le temps, ce principe permet d'acquérir un savoir
faire, celui de produire du mouvement et du texte à partir de
traces. Il joue avec la mémoire mais également l'oubli : il ne
s'agira jamais de reproduire à l'identique l'événement d'une
séance précédente, mais transformer une matière mémorielle,
d'accepter les interstices vides de la mémoire, et les
modulations qu'elle opère.

La temporalité :

Les rendez-vous ne sont pas fixes, et leur fréquence peut varier
La fréquence hebdomadaire qui ouvre le projet sera amenée à
être modifiée, et les salles, lieux, intéressés pour inviter chez
eux Ernesto Processus pourront proposer des créneaux
quotidiens, hebdomadaires, mensuels... Des pauses plus ou
moins longues seront parfois ménagées.
Ces variations de fréquence, consignées par le blog, sont
importantes pour faire varier la dynamique de la mémoire.
De même, Ernesto Processus est une pièce itinérante, et
acceptera toute invitation à se générer autre part.

Les processeurs :

Au petit groupe des processeurs initiaux, associés au projet,
dont j'espère qu'ils le suivront dans son déroulé, s'ajouteront
sporadiquement d'autres artistes, pour des durées et des
fréquences variables, qui seront conviés à injecter dans le projet
leurs traces, corporelles ou matérielles, et à écrire dans le blog.
Cette ouverture sur l'extérieur nourrit le projet d'approches
nouvelles, mais également, est une façon d'apporter une
mémoire vierge, qui s'emparera des traces précédentes sans
avoir traversé leur élaboration, et donc d'introduire de l'écart
entre la mémoire d'une séance et le document qui fait trace.
Les processeurs invités pourront être attachés à un lieu que
traversera le processus. Leur nombre et leur profil n'est pas fixé,
il peut varier en fonction les propositions et les rencontres.

Les représentations :

Des temps d'ouverture au public sont prévus, mais ils
s’inséreront dans le processus : les représentations ne seront
pas les mêmes à quelques mois d'intervalle.
Présentation d'un état donné à un moment de l'histoire du
projet, il s'agira de compositions chorégraphiques de
littéradanse effectuées en direct par un nombre plus ou moins
grand de processeurs selon l'espace, et de l'exposition des
traces.
Ces représentations peuvent s'accompagner d'un échange plus
théorique avec le public sur les notions de littéradanse et de
chorégraphie processus.
Les lieux de représentations peuvent être aussi variés que la
chorégraphie est protéiforme... il peut s'agir d'une
déambulation à travers les compositions de plusieurs
processeurs comme d'une représentation plus frontale. Nous
privilégierons les dispositifs ouverts et insolites.